Depuis la rentrée de 2023, l’EVRAS (éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle) a fait couler beaucoup d’encre. Les discours contradictoires ainsi que les infox ont inquiété les parents : comment et de quoi devaient-ils exactement protéger leurs enfants ? En tant qu’associations et institutions de défense et de protection des droits de l’enfant, nous savons pourtant, à rebours de ces critiques, que ces animations constituent un outil essentiel et nécessaire, notamment dans la lutte contre les violences faites aux enfants.
Chaque jour, en Belgique, quatre personnes mettent fin à leurs jours. Le suicide est un problème de santé publique majeur qui, de nos jours, touche particulièrement les jeunes. Les chiffres sont alarmants ; le suicide est la première cause de décès chez les 15-45 ans et emporte aujourd’hui plus de vies que les accidents de la route, les cancers ou encore les maladies cardio-vasculaires, chez les jeunes. Chez les personnes de 15 à 24 ans, le suicide représente un quart des décès, selon les déclarations de l'ASBL “Un pass dans l’impasse” et du Centre de prévention du suicide (1).
À l’échelle mondiale, un suicide se produit environ toutes les 40 secondes (2)
Du 22 mai au 7 juin 2024, la Maison Arc-en-Ciel de Liège s’alliait avec la Fédération Prisme en se portant du côté des parties civiles dans l’affaire impliquant le meurtre du regretté Mbaye Wade, compagnon de Maître Pascal Rodeyns, bien connu de notre Maison. Peu après l’acte commis début de l’automne 2020, les suspects sont inculpés grâce à une caméra. L’affaire avait fait grand bruit dans cette ère du COVID comme certain·e·s s’en rappellent. Le regard posé par certains médias a pu être dégradant, voire inquisiteur – une charge de plus à porter pour ceux et celles qui ont connu Mbaye, ainsi que pour sa mémoire. Le 07 juin 2024, Jérémy Davin est reconnu coupable du meurtre survenu le 17 septembre 2020. La circonstance aggravante pour homophobie est retenue et nos associations, défendues par Maître Éric Lemmens, obtiennent en ce sens gain de cause.
Au côté de Unia et de Prisme, nous, Bastien et Kenny de l’Organe d’Administration de la MAC, avons assisté pendant trois semaines à chaque étape du procès. Humainement impactés par l’affaire mais aussi engagés, nous avons tenu à être présents tout du long. Le temps d’un article, et avec l’expertise de psychologue de notre Administrateur Jonathan, nous avons décidé de revenir sur ce procès.
■ par Bastien Bomans, Kenny Dujardin & Jonathan Ardu (pour la MAC de Liège)
Anne Salmon, Unia, a recueilli les propos de Martin Fortez · Juriste chez Unia - Centre interfédéral pour l'égalité des chances et gestionnaire du dossier de Mbaye Wade.
On ne le rappellera jamais assez, les personnes transgenres ont toujours existé1. Leur visibilité accrue ces dernières années est le fruit d’une remise en question progressive des normes sociales occidentales. Néanmoins, les personnes transgenres font toujours partie des groupes de population les plus fragilisés et leur véritable combat pour obtenir les mêmes droits et opportunités que tout·e autre citoyen·ne se retrouve de surcroît parasité par le fait de devoir constamment se battre pour pouvoir affirmer leur simple existence et leur légitimité.
Prisme travaille actuellement à la publication d’un dossier sur les thématiques trans* afin de mettre à disposition des informations claires, sourcées et détaillées. Cet outil, disponible d’ici la fin de l’année 2024, se voudra utile aux personnes concernées mais aussi (surtout) à la société civile dans son ensemble.