Ce dimanche 24 novembre, les rues de Bruxelles seront envahies pour manifester à l’occasion de la Journée contre les violences - physiques, sexuelles, psychologiques, économiques et sociales - faites aux femmes et aux minorités de genre.
Ce dimanche 24 novembre, les rues de Bruxelles seront envahies pour manifester à l’occasion de la Journée contre les violences - physiques, sexuelles, psychologiques, économiques et sociales - faites aux femmes et aux minorités de genre.
Pourquoi le 25 novembre ? Cette date commémore le meurtre brutal des sœurs Mirabal, “Las Mariposas” (Les Papillons), militantes politiques opposées à la dictature du général Rafael Trujillo en République dominicaine. En 1960, elles furent assassinées sur ordre du dictateur. Leur engagement pour la liberté et les droits des femmes a fait d'elles des symboles de la lutte contre les violences de genre, dans un contexte de répression politique et de domination patriarcale.
Les violences de genre ne connaissent pas de frontières, ni de limites temporelles. Elles sont toujours d’actualité. Chaque jour, des milliers de femmes et de personnes LGBTQIA+ subissent des agressions physiques, psychologiques et sexuelles dans le monde entier, dans leurs foyers, à l'école, au travail, dans l'espace public, et au sein des institutions publiques. Les femmes racisées, en parcours migratoires, en situation de handicap, ainsi que les personnes transgenres et non-binaires, etc., sont les plus vulnérables face à ces violences.
Les chiffres d’Amnesty International sont accablants: chaque heure, cinq féminicides sont commis ; cinq femmes sont tuées par leurs partenaires ou par un membre de leur famille. Une femme sur cinq, au sein de l’Union Européenne, a déjà été victime de violences physiques et/ou sexuelles par un de ses partenaires. 199 millions de femmes et/ou filles ont déjà subi des violences de mutilations génitales.
Selon l’étude du Service Public de Wallonie (2021-2022), les femmes victimes de violences conjugales sont particulièrement touchées par les violences psychologiques et physiques. Parmi elles, 75 % rapportent des humiliations et insultes, et 43,9 % ont été victimes d’intimidations. Des comportements de domination comme l’enfermement ou l’interdiction de travailler affectent également une proportion importante de femmes. (2) Le Blog Stopféminicide décompte 21 féminicides en Belgique pour 2024, 26 en 2023. (3)
Les personnes LGBTQIA+ subissent aussi des violences spécifiques. Une étude récente montre que 50 % des femmes lesbiennes et 75 % des femmes bisexuelles ont été confrontées à des violences dans l’espace public. En outre, 85 % des personnes transgenres ont déjà été victimes d’agressions transphobes.(4)
Il est impératif de lutter contre l'impunité. Les institutions et la société dans son ensemble ont un rôle crucial à jouer pour faire changer les choses : des lois plus strictes, des formations pour les forces de l'ordre, ainsi que des politiques de prévention et de sensibilisation sont indispensables.
La journée du 25 novembre rappelle que ce combat est quotidien. Chaque acte de solidarité, chaque manifestation, chaque prise de parole compte.
(1) https://www.amnesty.fr/focus/pourquoi-une-journee-internationale-de-lutte-contre-les-violences-faites-aux-femmes-le-25-novembre
(2) file:///Users/plaidoyerprisme/Downloads/D-2024-10158-3.pdf
(3) https://stopfeminicide.blogspot.com/p/violences-machistes.html
(4) https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/nationales/journee-internationale-de-lutte-contre-les-violences-faites-aux-femmes-2024-jin-jihan-azadi-femme-vie-liberte-tant-que-lune-dentre-nous-nest-pas-libre-tant-que-les-violences-machistes-sexerceront-sur-une-seule-dentre-nous-nous-lutterons/