Retour sur l'année scolaire 2015-2016 pour le Gris Wallonie. Pour nous aider à y voir clair, Thibaut Delsemme, le coordinateur du projet, répond à nos questions
Bonjour Thibaut, tu es coordinateur du GrIS Wallonie, le projet d’animation scolaire porté par Arc-en-Ciel Wallonie. Les vacances arrivent. Quel est le bilan de cette année ?
Excellent. Le GrIS Wallonie n’a jamais eu autant de succès que cette année. Rien que sur la province de Liège, de septembre 2015 à juin 2016, les bénévoles du GrIS ont rencontré 85 classes du secondaire, ce qui représente plus de 1700 élèves. Namur n’est pas en reste, alors que les animations en 2013 avaient démarré lentement, cette année nous sommes passés à plus de 40 groupes et plus de 1000 élèves sensibilisés.
Du côté des profs. Les retours sont plus que positifs. Ils n’hésitent pas à refaire appel à nos services et à conseiller nos animations auprès de leurs confrères, ou après d’autres écoles.
La nouveauté de cette année ? Alors que d’habitude, les animations sont faites à la demande des professeurs, des étudiants ont pris les devants et ont directement pris contact avec nous pour organiser notre venue au sein de leur établissement.
Quelles sont les principales difficultés que tu rencontres dans la gestion de ce projet ?
Bien que notre équipe de bénévoles soit ultra motivée, il faut recruter en permanence de nouvelles personnes tant le nombre d’animations va en augmentant. Le GrIS Wallonie c’est beaucoup d’investissement. Ce n’est pas toujours facile de concilier vie professionnelle et investissement bénévole. Il y a des vieux de la vieille dans l’équipe que j’appelle mes « super bénévoles », mais je dois avouer qu’il faut quand même constamment la renouveler.
Après, le nerf de la guerre c’est le financement. Les animations sont entièrement gratuites, la majeure partie du projet repose sur du volontariat, le coût est néanmoins là. Les frais de déplacements des animateurs et les formations, gratuites pour les participants, ainsi que la promotion et les supports pédagogiques… tout cela représente un budget qu’il faut parvenir à financer, et ce n’est pas toujours évident.
Le GrIS Wallonie a vu le jour début 2013. Peux-tu nous expliquer comment il a évolué en un peu plus de 3 ans ?
La première année nous avons timidement commencé à donner nos animations sur la province de Liège, en septembre 2013 on se développait déjà sur Namur. En 2015 nous avons formé des bénévoles sur le Hainaut et en 2016 à Bruxelles. Au total depuis le lancement du projet, plus de 300 animations ont été réalisées. Cela représente 6500 élèves, dont plus de 4000 pour la province de Liège !
En matière de recrutement, nous avons fait évoluer notre modèle de formation en proposant aux futures bénévoles une formation résidentielle d’un week-end. C’est la bonne formule pour nous car on s ‘aperçoit que durant ces deux jours, et au-delà de l’aspect formation, c’est une expérience de vie que les bénévoles partagent. J’en profite pour préciser que la prochaine formation se tiendra le week-end du 23-24-25 septembre prochain, et qu’il reste quelques places.
Vous pouvez aussi vous rendre sur www.griswallonie.be, grâce à Anne, une de nos bénévoles, le GrIS Wallonie est enfin online !
Quels sont vos projets pour l’avenir du GrIS?
Notre objectif principal est de couvrir tout le territoire de la fédération Wallonie-Bruxelles, et de proposer nos animations à un maximum d’écoles, dans toutes les provinces. Il nous reste donc pas mal de chemin à parcourir.
On constate que le GrIS Wallonie est en constante évolution. La structure actuelle ne permet pas au projet de se développer aussi rapidement que se développe son succès. Peut-être faudrait-il que le Gris vole de ses propres ailes ? Pour cela il faudra un soutien financier le lui permettant.
Ensuite, un voyage au Québec est programmé pour novembre prochain. Nous y rencontrerons les parents du GrIS. En effet, le GrIS Wallonie est basé sur un modèle québécois qui existe depuis plus de 20 ans. L’objectif de ce voyage est d’en apprendre davantage sur la façon dont ces associations gèrent ce projet, et de s’enrichir de leur expérience.