La Belgian Pride est co-organisée par les trois fédérations LGBT du pays, dont Arc-en-Ciel Wallonie. Ensemble nous avons décidé que l'édition 2015 - samedi 16 mai - sera dédiée à l'exigence d'un nouveau plan de lutte contre l'homophobie, la lesbophobie et la transphobie. Le Gouvernement l'a promis mais rien n'est encore lancé. Pour nous, c'est la priorité absolue ! Venez nombreux réclamer que le gouvernement Michel-Jambon tienne enfin ses promesses.
Le Plan de lutte contre l'homophobie, la lesbophobie et la transphobie, MAINTENANT !
Pour une société solidaire et sans discrimination, quels que soient le sexe, la condition physique, la prétendue race, l’origine, la couleur de peau, la religion, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre
Encore aujourd’hui et dans notre pays, le bien-être et le respect des personnes LGBT ne sont pas assurés. Trois assassinats à caractère homophobe sur les deux dernières années en ont été l’une des manifestations les plus violentes. À côté de ces évènements extrêmes, l’homophobie ordinaire trouve toujours à s’exprimer de manière constante et banale dans les médias, dans les écoles, dans le monde médical ou judiciaire, dans le milieu de travail ou encore au sein des forces de polices. L’image de l’homosexualité, si elle a perdu de son caractère caricatural, reste stéréotypée et négativement connotée, comme tout ce qui a trait à la sexualité.Des efforts importants doivent encore être réalisés pour combattre ce qui nuit à la cohésion sociale et au bien-vivre ensemble. Le Gouvernement s’est engagé à renouveler le plan de lutte contre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie qui s’est terminé fin 2014. Il doit tenir sa promesse maintenant. Avec la collaboration du monde associatif et en dégageant les budgets nécessaires.Nous sommes confrontés à une absence quasi-totale de données, de statistiques et de connaissances sur les représentations encore à l’œuvre et sur les diverses manifestations de l’homophobie, de la lesbophobie et de la transphobie. Un ambitieux programme d’études doit être promu dans différents secteurs politiques à tous les niveaux de pouvoir. C’est sur cette base que la prorogation du plan global de lutte contre l’homophobie pourra trouver davantage d’efficacité. Si, à côté des politiques d’emploi et de travail, de justice et d’affaires intérieures, de nombreux secteurs politiques sont concernés, celui de la santé publique d’une part, de l’enseignement d’autre part, sont des priorités absolues.
En outre, nous voulons une approche décloisonnée, s’inscrivant dans une stratégie globale de lutte contre toutes les formes de discrimination, tout en rencontrant les caractéristiques intrinsèques des discriminations en raison de l’orientation sexuelle et portant sur ses différentes formes, dont la manifestation peut être spécifique selon qu’il s’agisse d’homophobie, de lesbophobie ou de transphobie. Il faut donc relier entre eux les plans de lutte contre la pauvreté, contre le sexisme, contre la violence faite aux femmes, contre le racisme et la xénophobie et contre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie.
Nous plaidons enfin pour une véritable réflexion de fond sur la condition des transgenres dans notre pays qui doivent encore à ce jour subir des pratiques dignes du Moyen-age de stérilisation et de stigmatisation psychologique.